mercredi 7 février 2018

Tout n'est pas Dada Africa


Quand je vous dis que les historiens d'art font le meilleur métier du monde, ce n'est pas seulement parce que nous vivons de notre passion. C'est aussi et surtout parce qu'au gré de nos recherches, connaissances et demandes, nous voyageons en terrain inconnu. Cet hiver, je m'étais déjà laissée charmer grâce à une collègue par "WomenHouse" à la Monnaie de Paris, à savoir l'expo absolument must-see du moment. Mais là encore, le terreau féministe constituait un attrait non négligeable et accessible. 

Avec Dada à l'Orangerie, il fallait non seulement s'attaquer à monument de l'avant-garde européenne, mais aussi établir son lien avec les arts premiers. L'avantage, quand on est dix-neuvièmiste, c'est que cette période est tellement riche en terme d'innovations culturelles qu'elle vous permet d'aborder à peu près toutes les tendances du XXe. Notre profession de conférencier ne nous donne-t-elle pas l'occasion d'être en constante ébullition, toujours en quête et soif de savoir ? C'est donc avec enthousiasme que je me suis rendue aux Jardins des Tuileries en cet après-midi humide de janvier. 

Réalisée par la toute nouvelle directrice de l'Orangerie, Cécile Debray - enfin des femmes à la tête de grands musées parisiens, il était temps - en partenariat avec la Berlinische Galerie et le département des arts d'Afrique et d'Océanie du musée Rietberg (Zurich), "Dada Africa" propose une relecture de ce courant paneuropéen à la lumière des arts extra-occidentaux. Il était tout naturel qu'une spécialiste de Matisse, ancienne commissaire de "L'aventure des Stein" au Grand Palais et d'une rétrospective sur Marcel Duchamp évoque le concept d'appropriation culturelle au lendemains de la Première Guerre Mondiale. 
Cette exposition pluri-displinaire et transnationale se déploie sur cinq salles thématico-chronologiques depuis l'émergence du dadaïsme jusqu'à son essoufflement. D'emblée, on est séduit par le portail à la typographie expressive qui rappelle les jeux de langages auxquels s'adonnent les dadaïstes. Les formes géométriques de couleur vive peuvent faire référence à la fois aux compositions expressionnistes ou à des motifs d'emprunt ethnique qui m'ont immédiatement fait penser aux tableaux de Kandinsky. Si le musée a quitté son habituel et traditionnel sens de la muséographie, ça n'est pas pour nous déplaire. 

Retour aux sources : Rejet de toutes les valeurs traditionnelles, "Dada" est né en pleine Grande Guerre. Plus que mouvement ou courant artistique, le dadaïsme incarne un désir de révolte, une critique féroce de toute idée reçue. En 1915, le combat s'enlise dans une guerre de position. Mécanisation des armements, ignominie des blessures (tout autant de "gueules cassées" qu'on retrouvera chez Otto Dix), très lourdes pertes de vie humaine. Monstruosité des comportements. Des amputations aussi. Le corps devient hybride. Plus que jamais, l'esprit revanchard suscite la caricature, la stigmatisation de l'Autre. Dans ce sombre couloir dédié à la boucherie de 14 - 18, un groupe d'enfants s'arrête devant une tête de cochon surmonté d'un casque de "boche". L'un d'entre eux, sourcils froncés, s'écrie "mais ça se fait pas de se moquer des Allemands comme ça !".

Dans ce contexte d'horreur, comment créer ? Peut-on revenir en arrière ? L'art doit-il continuer à servir la beauté, le luxe, le raffinement, le canon ? Non, assurément non, pensent des intellectuels comme Hugo Ball et Tristan Tzara. Dada éclot en tant que pensée littéraire. Le Manifeste paru à Berlin sous forme de tract, entend éradiquer toute notion de goût, et même de culture. Le négativisme de ses adjuvants s'affirme loin des affres du conflit mondial, au grand dam d'artistes engagés comme Apollinaire. Réfugiés en Suisse, les futurs dadaïstes inaugurent un an plus tard le Cabaret Voltaire. Le nom n'est pas choisi au hasard : Hugo Ball désirait rendre hommage au café parisien du même nom, foyer symboliste du XIXe, lieu nocturne qui célébrait l'esprit des Lumières. 

Il est assez singulier de remarquer que le nom écrin du groupe repose sur tout un ensemble de récits et d'anecdotes au sein desquelles les dadaïstes en récusent presque tous la paternité et préfèrent en décerner la responsabilité à l'un de leurs amis. Mais la plus élégante demeure à mon sens celle du coupe-papier glissé au hasard entre les pages d'un dictionnaire Larousse, dont la lame serait tombé sur "dada". Or, "dada" ça ne veut... rien dire.



Ironie du sort : Ball refusait au départ tout esprit d'institutionalisation. Mais la prolifération de dada dans les grandes capitales européennes et même jusqu'à New York n'aura cure de ses craintes. Tel le fringant destrier auquel son nom peut faire penser, Dada est bel et bien incontrôlable. L'une des plus belles pièces de l'exposition sera sans aucun doute la reconstitution du mannequin unijambiste de George Grosz, dont l'ampoule en guise de faciès pouvait être allumée et éteinte selon le désir des visiteurs de la "Dada messe": la première foire internationale dada qui eut lieu en 1920 à Berlin, Hanovre puis Cologne.
Marcel Duchamp,
ou comment désacraliser La Joconde
Opposés à toute conception éliste de la culture, les dadaïstes s'appliquent à réinvestir les objets de la vie quotidienne dans leurs créations: l'art sera anti-bourgeois, ou ne sera pas. Collage, assemblage et ready-made deviennent les composantes de base de cette avant-garde en mal d'inspiration. Mais faire table rase, inventer ex nihilo, serait-ce si élémentaire ?

L'intérêt grandissant pour ce continent si proche mais lointain que représente l'Afrique ne date, bien entendu, pas d'hier. Déjà à l'époque romantique, Victor Hugo affirme: "l'Orient est devenu une préoccupation générale". Ce qui est plutôt curieux, quand on sait que la source d'inspiration de ces jeunes peintres et écrivains victimes du mal du siècle n'est pas vraiment l'Extrême-Orient mais plutôt... la Grêce, Jérusalem et les pays du Maghreb ! Pour Eugène Delacroix, le voyage pittoresque au Maroc en costume local trace dans sa carrière une étape incontournable : à travers ses innombrables carnets de croquis réalisés lors de son périple, sa palette s'enrichit de teintes chaudes et de sujets à fort potentiel dramatique. 
Après la colonisation, l'Afrique suscite peut-être moins le fantasme des artistes européens, si ce n'est la frénésie de possession des collectionneurs. Paul Guillaume en est le parfait exemple, et c'est pour cela que l'exposition trouvait naturellement sa place au Musée de l'Orangerie, puisque le sous-sol abrite sa collection. Selon la légende, ce dernier entreposait des statuettes ethniques dans la vitrine de son garage. Ce serait Guillaume Apollinaire qui aurait décélé un talent précoce de marchand d'art chez cet homme de famille modeste, avant de le présenter à toute la bohème de Montmartre au Bateau-Lavoir. Au même endroit, au même moment, Picasso et Brasque s'engageaient dans les prémisses de l'aventure cubiste. 
Pablo Picasso, Nu sur fond rouge, 1906
Huile sur toile, 81 x 54 cm
Musée de l'Orangerie
Indéniablement, ces corps aux membres anguleux, ces visages aux joues creuses et nez longilignes évoquent la géométrie des sculptures africaines. Nous sommes bien loin des rondeurs graciles appréciées par les peintres de la Renaissance. Les arts premiers paraissent élaborer une alternative adéquate aux conventions académiques. Rappelons que premier musée ethnographique parisien (ancien Musée de l'Homme) avait ouvert ses portes en 1878 sur la Place du Trocadéro à l'occasion de l'Exposition Universelle.
A l'issue de la guerre, l'Empire colonial semble lui toujours inébranlable, les Français sont parvenus à mobiliser des tirailleurs sénégalais tandis que les "bals nègres" font rage en Europe. La Belle Epoque est terminée, on entre dans les Années Folles.

Le changement de paradigme radical dans la perception des arts premiers se déclenche précisément à cet instant. "Du noir puisons la lumière" écrit Tristan Tzara dans Notes sur l'art nègre (1917). La même année, la galerie de Hans Coray étrenne sa première exposition d'oeuvres dadaïstes, mises en parallèle avec des statuettes africaines, certaines prêtées par Paul Guillaume. Paul Guillaume, c'est l'archétype même du self-made man, descendant de Paul Durand-Ruel et Ambroise Vollard, toujours à l'affût, le goût et l'oeil aiguisés. Son sens acéré du commerce s'exprime à travers tous les moyens de communication modernes : publicité, soirées mondaines et publications.



"Dada Galerie" édifie le troisième temps de "Dada Africa", quand les arts extra-occidentaux s'institutionnalisent au panthéon de la création occidentale. Au regard d'une civilisation qui s'est polie au fil de ses innovations techniques et scientifiques, les autres cultures, elles, étaient systématiquement perçues comme "barbares" ou "archaïques". Or, en 1918, plus de retour en arrière possible : Dada ne peut que rejeter en bloc l'Occident qui a lui-même mené l'humanité à sa perte. Les arts premiers établissent sa seule forme de salut: "nous cherchons un art élémentaire qui devait sauver les hommes de la folie furieuse", martelle Jean Arp. 
C'est bien là où l'exposition du Musée de l'Orangerie fait défaut. Le parcours aurait bénéficié en nuances et finesse s'il avait été co-dirigé par un ethnologue ou sociologue car à presque aucun moment n'est mentionné la position coloniale, la perception "civilisationnelle" de l'Occident sur les arts premiers ou la problématique de l'appropriation culturelle. Car pour Dada, ces sculptures, bijoux et autres objets sont tout autant de curiosités ou fétiches. Les cartels affirment haut et fort la parfaite symbiose de l'esthétique dada et celle des arts premiers. Remémorrons-nous leur fonction principale auprès de l'avant-garde européenne : combler la faille sociale et rituelle qui s'est accentuée pendant la guerre. Ce n'est donc pas sans un certain malaise que certains passages de L'Orientalisme par Edward Said me sont revenus en mémoire: la domination politique de l'Orient par l'Occident trouve encore ses lettres de noblesses dans tout un pannel d'attitudes partant de la diabolisation à la concupiscence, en passant par la fantasie, l'obsession, la chimère et la hantise. De quoi faire froid dans le dos lorsqu'on s'attarde sur l'actualité récente.
Et pour cause, seulement très peu d'oeuvres africaines sont accompagnées de cartels explicant leur signification, provenance, ou qui produisent une analyse véritable de l'objet : nous sommes presque tout le temps dans la description physique de l'oeuvre (peut-être ce qui m'agace le plus en muséographie, peut-on m'expliquer quelle EST l'utilité d'un cartel disant que le tableau comporte une maison, une femme etc, nous avons des yeux, merci bien) ou dans son histoire soit du point de vue des collectionneurs européens. Néanmoins, tout le monde semble oublier que ce que nous désignons aujourd'hui sous le nom d' "arts premiers" est une appellation ethnocentrée, car la fonction primordiale de ces objets était, pour la plupart, sacré - et non esthétique. Pour Dada, ces objets de fascination concentreraient les forces instinctives irrationnelles du "berceau" de la civilisation, que l'Occident aurait polissé (à force d'avoir "évolué"). Face à la la qualité de la recherche en études postcoloniales menée depuis les années 1960, il est à ce jour difficile d'absoudre les tenants du primitivisme en art.

Qu'importe, la joyeuse cacophonie Dada s'étend aux arts vivants. Les soirées dada sont transdisciplinaires et l'esprit anticonformiste de ses acteurs se veut bruyante et subversive. On chahute, on interpelle le public. Dans un désir de synergie, l'avant-garde de l'après-guerre cherche à tout prix la jouissance et le bonheur en réaction à l'absurdité du monde. Selon le même schéma, les sources d'influences se mêlent en un syncrétisme quasi-religieux : cabaret, théâtre populaire, music-hall, cirque, mais aussi emprunts aux traditions amérindiennes, japonaines et maori, tout y passe. Les références extra-occidentales sont surtout convoquées dans les sons (rythmiques), danses et costumes. Ainsi, Marcel Janco fabrique à l'occasion de ces événements, des masques composites. 


 

Le plus saisisant, dans la galerie intitulée "Dada Performance", ce sont les poupées de Sophie Taubeur. C'est chez Carl Jung - dont la bibliothécaire n'est autre que sa soeur - que Taubeur découvre deux figures de poupées katsinam. Celles-ci incarnent l'esprit des ancêtres et servent d'intermédiaires entre les hommes et les dieux Hopis d'Arizona. En 1918, Taubeur monte un spectacle de marionnettes peuplé de poupées katsniam qu'elle a cousues pour une réécriture de la pièce du Roi-Cerf de Carlo Gozzi. L'oeuvre du maître de la commedia dell'arte italien, qui joue déjà sur l'inquiétante étrangeté de la métamorphose humain/animal, rencontre alors les croyances ancestrales d'Amérique du Nord. 

Non content de révolutionner l'art de la scène, Dada s'essaie également à la poésie sonore. Pour Raoul Haussmann, le langage non verbal se transforme en une expérimentation infinie de possibilités  sur le plan phonétique. Il déconstruit la sémiotique en faisant fi des régles de grammaire ou des contraintes orthographiques. Le sens n'a plus... de sens justement car il s'agit d'annoner des onomatopées nouvelles. Ce sont les chants maoris qui influencent sa pensée, dont il ne nous reste que le rythme et la sonorité. Le visiteur pourra écouter ces ready-made tapageurs au moyen d'un ancien téléphone manuel, superbe exemple de muséologie participative. 

Pour résumer, "Dada Fusion" justifie la pluridisplinarité de cette avant-garde qui a résolument bouleversé le paysage artistique moderne. Le refus d'un programme dogmatique n'enferme aucun de ses membres dans un ensemble d'idées préconçues. Et pourtant, cette mouvance, caractérisée par son éclatement, se définit par son alchimie, ses combinaisons d'éléments hétéroclites où les objets du quotidien sont sublimés.
Les couples et la création féminine sont mis à l'honneur. Et d'ailleurs, dans les oeuvres dada, la définition du masculin et féminin importe peu. La photographe que j'ai apprécié découvrir, c'est Hannah Höch. De ses collages se dégage un sentiment d'invraisemblance, de bizarrerie, mais aussi de fantaisie. De 1922 à 1923 elle recrée à travers une série un musée ethographique qui remet en question la conception de l'étranger aux yeux de l'Occidental. Motif récurrent de ses collages : un oeil découpé en gros plan, son leitmotiv, toujours critique et grand ouvert. Sur son cliché d'une déesse cambodgienne est accolée la tête d'une femme coiffée à la garçonne. Car si une époque a bien aboli les différences de genre, c'est bien les Années Folles. Le canon de silhouette s'allonge et se masculinise : on préfère les femmes avec moins de formes, sans corsets. 
Hannah Höch,  Sans titre
(Aus einem ethnographischen Museum)
1929, Collage fac-similé
Dans la même salle jouxtent une photographie de la Tête lumineuse par Haussmann (assemblage devenu une icône dadaïste), une statuette vaudou et un masque monté sur un immense costume traditionnel de danse. Enfin la critique vint : on nous explique que lorsque les masques africains parvenaient en Europe, ils étaient souvent réduits, alterés voire mutilés pour des raisons d'ordre esthétique, ou selon le bon désir de tel ou tel collectionneur.
L'exposition s'achève en apothéose sur les ramifications surréalistes que Dada a pu avoir. Breton donne le ton : "l'oeil existe à l'état sauvage". Nous sommes en 1924, nombreux sont les anciens dadaïstes qui déclarent fidélité au mouvement surréaliste. Comme Dada, le surréalisme commence avec la littérature. L'écriture automatique échappe aux règles de la logique et séduit Aragon, Eluard, Artaud, parmi tant d'autres... Sur le versant pictural, on retrouvera Man Ray, Max Ernst, Picabia. Une culture ecclectique, influencée par la psychanalyse, fédère le mot d'ordre des surréalistes. Mais c'est surtout l'exploration de l'inconscient, du rêve, en d'autres termes, des forces primordiales et instinctives de l'homme, qui rapproche les surréalistes des arts premiers. A travers Totem et tabous, les surréalistes se forgent un cadre théorique pour appréhender leurs références extra-occidentales. S'il m'était difficile de comprendre ce rapport dans la superbe petite toile de Max Ernst qui détonnait par ses camaïeux de turquoise, L'Idole au pêcheur de Man Ray affichait clairement son allusion aux répliques des colosses de l'Île de Pâques. Le même artiste interroge le rapport à l'Autre dans ses jeux de clair-obscur photographiques et la mise en relation d'une statuette africaine de bois massive face à une chétive scultpure de marbre occidentale, une Vénus ou quelque autre divinité gréco-romaine. Finalement, ce sera peut-être cette partie de l'exposition qui résonnera le plus, parce que j'ai toujours trouvé, sans ambages, le surréalisme totalement et irrémédiablement magique. 


Man Ray, Black and white, 1923
Epreuve gélatino-argentique d'époque
Musée d'Art Moderne de Paris 
Il est toujours ardu de porter un regard nouveau sur une mouvance culturelle au travers d'une exposition. Le Musée de l'Orangerie prenait le relais d'une monumentale rétrospective Dada qui avait eu lieu à Beaubourg en 2005, et dont j'avais beaucoup entendu parler. Une chose est sûre, "Dada Africa" m'aura fait comprendre une fois de plus qu'après une telle révolution dans le paysage pictural de l'après-guerre, il est très compliqué pour nos artistes contemporains d'innover. Cette tendance était tellement iconoclaste que tout ce qui s'expose après Dada et s'énonce contestataire n'est que redite ou défaut d'intensité. Autre trait Dada subversif : le jeu du hasard, de la chance, de la contingence. Je voyais Dada comme quelque chose d'assez ennuyeux et que je ne saisisais que de loin. L'exposition m'a en ce sens convaincue, et a permis de m'intéresser à cette avant-garde que je trouve à présent tout à fait passionnante. La grille de lecture proposée est assez inédite, tout comme la scénographie. 
En revanche, on ne peut que déplorer le manque de distance des commissaires d'exposition. "Dada Africa" souffre d'une absence de contextualisation, non pas seulement actuelle, mais aussi d'époque. A l'heure d'une mondialisation qui favorise les ingalités mais donne accès plus vite au savoir, à l'heure où nous tentons avec toujours plus de discernement d'embrassre notre rapport aux cultures étrangères à la nôtre, j'ai trouvé extrêmement curieux la volonté (délibérée ou pas) d'ignorer l'apport que les études postcolonialistes peuvent fournir sur un tel sujet. Bref, à partir du moment où vous êtes conscients que "Dada Africa" est fait par des amateurs d'art et pour d'amateurs d'art uniquement (n'y cherchez pas une quelconque analyse critique sociologique ou ethnographique), vous apprécierez les échanges créatifs que les dadaïstes ont pu tirer des "arts extra-occidentaux".







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